L’arrestation du directeur de publication du journal « le point Hebdo », Thierry Patrick ONDOUA, actuellement détenu dans les locaux de la direction régionale de la police judiciaire, fait l’objet de plusieurs cris de la presse nationale et internationale, indignée par la procédure qui ne réserve aucune marge ou très peu, aux procédures nomées pour son cas.
Le journaliste a été convoqué, à la suite d’une publication dite à charge, contre le ministre de l’urbanisme et de l’habitat du Cameroun, Mme Celestine Ketcha Courtès. Ladite publication du journal « le point Hebdo » dont il est le patron, serait le fruit d’une enquête menée par ses soins, sur le dossier C2D urbain, capitales régionales.
Les chiffres évoqués dans la réalisation de la voirie urbaine de Bertoua seraient de nature à jeter du discrédit sur la gestion objective du ministre en charge de l’urbanisme et de l’habitat au Cameroun .
Situation irritante pour cette dernière, qui a tout de suite fait recours par une plainte, à l’encontre de cet acte jugé diffamatoire. Depuis quelques jours, Thierry Patrick ONDOUA est à la possession de la DRPJ, qui suit l’affaire.
Cependant, de nombreux acteurs de la presse camerounaise expriment leur indignation, estimant qu’il s’agit d’une entorse à la liberté de la presse, puisque aucun droit de réponse n’a encore été accordé à Thierry Patrick ONDOUA. Ils rappellent également que le Conseil National de la Communication, organe de surveillance au Cameroun, est actif et habilité à traiter les dérives dans l’exercice du journalisme.
L’Association Internationale des Éditeurs de Presse (AIDEP) à son tour, a exprimé ce 23 Octobre 2024, dans un communiqué de presse, son indignation sur le sujet et revendique la libération du concerné; le respect de la liberté de presse, ainsi que la protection des journalistes dans l’exercice de leur profession.
Au Cameroun, la cassure n’est pas à son premier jour au sein de cette relation pourtant vieille comme le monde, entre le politique et le journaliste: le premier étant le gouvernant et le second étant le médiateur objectif entre les gouvernants et les gouvernés