La fin de l’année 2023 a été marquée par une revue systématique des prix des produits pétroliers sur l’étendue du territoire mais surtout par un assèchement brutal de ces produits à la pompe en l’occurrence « le super ». Une situation loin de paraître inaperçue aura visiblement étouffé l’activité économique nationale avant d’être stoppée net par la réaction des pouvoirs publics qui accusaient un retard justifié par les difficultés météo-océaniques quant à l’acheminement du liquide précieux en terre camerounaise.

L’année 2024 confirme les suspicions. Le carburant se fera beaucoup plus précieux qu’il en a l’air à l’heure actuelle. Le discours de fin d’année du président de la République le souligne à fortiori quand il évoque une éventuelle augmentation desdits produits au cours de la nouvelle année en guise de pansement à l’hémorragie dont souffre déjà les caisses de l’État qui croupissent sous le poids des subventions des importations des produits de première nécessité.

Quelques sources annoncent une augmentation de 20% du fameux »super » qui passera directement à 860 FCFA le litre en février 2024. Une nouvelle au goût amer pour les nombreux consommateurs et automobilistes qui ne savent plus à quel saint se vouer. L’impact sur le prix du transport se prédit dans les rues, en prévoyant une incidence malheureuse sur le prix des produits agricoles, difficilement acheminés vers les grandes métropoles et résultant comme du fil à l’aiguille sur la généralisation de la vie chère, plus chère encore qu’elle ne l’a été ces dernières années au grand désavantage des populations. Situation urgente qui oblige les uns et les autres à serrer les ceintures et à retrousser les manches.