Le ministre de l’administration territoriale n’a pas eu froid aux yeux ce 10 décembre 2024, lorsqu’il s’est exprimé devant la presse camerounaise à Yaoundé, concernant la signature d’un ensemble d’arrêtés signés le 06 novembre 2024, portants suspension temporaire de 05 Organisations non gouvernementales (ONG), présentes jusqu’alors, en terre camerounaise.
Le gouvernement, par des mesures strictes, s’engage à renforcer la vigilance sur le fonctionnement des groupes soupçonnés de blanchiment d’argent ou de financement du terrorisme. Paul Atanga Nji, d’un ton ferme, exhorte les ONG et associations opérant au Cameroun à respecter pleinement les réglementations nationales et internationales. Il rappelle que la loi de 1990 sur la liberté syndicale et celle de 1999 sur les ONG exigent transparence et gestion financière rigoureuse, soulignant des écarts constatés entre les fonds perçus et les activités réalisées sur le terrain.
C’est une alerte qui, vu plus profondement, présente un large spectre d’actions, au regard du nombre infini d’associations qui se meuvent paisiblement au Cameroun et dont les missions et les actions restent peu connues. Un coup de pied dans la fourmilière, qui suscite moultes réactions de l’opinion publique, évoquants » la tolérance administrative », qui pourtant, bien définie dans son contexte originel, demeure contraire au vandalisme ou encore à la promotion de la violence ou même de tout acte anti-patriotique.
Le ministre insiste sur l’obligation de déclarer au ministère de l’Administration territoriale toutes les transactions financières dépassant 500 000 francs CFA, afin d’éviter toute ambiguïté.