Face à la prolifération des faux diplômes recensés à plusieurs niveaux de la vie sociale, le Comité National Anti-corruption ( CONAC) choisit de saisir le taureau par les cornes, à travers une campagne nationale de sensibilisation, lancée ce 22 Octobre 2024 à Yaoundé sous le thème :
« les faux diplômes déshonorent les diplômes authentiques. Élèves, choisissez le chemin du travail et de l’intégrité »
Pour la première sortie y relative, le président de la Conac, le pasteur Dieudonné Massi Gams, est descendu sur le terrain, précisément au campus de l’université de Yaoundé I, la plus ancienne de toutes, située à proximité du lieu dit Bonamoussadi, secteur pointé du doigt, comme un el dorado de la fraude liée aux diplômes. Massi Gams, fondu dans sa double casquette de dirigeant et de religieux, a sonné l’alerte de la prise de conscience, dans un message clair: « choisir le chemin du travail » adressé principalement aux établissements universitaires.
La campagne nationale de sensibilisation qui doit s’étendre jusqu’au 03 novembre 2024, se poursuit par l’installation des panneaux de sensibilisation contre l’usage des faux diplômes et des activités connexes prévues au sein des établissements .
La sortie du président de la Conac n’est pas anodine. Elle répond à une suite de plaintes reçues et de la découverte alarmante de 1000 faux diplômes détectés lors des recrutements pour l’armée et la gendarmerie. Ce fléau qui prend des proportions énormes, tend malheureusement à tuer le mérite, avec une incidence malheureuse dans la gestion des services auxquels sont sollicités certains.
Il est à relever que la collaboration MINFOPRA-MINESUP, a donné naissance à une plateforme numérique, comprise comme un outil rapide de vérification de l’authenticité des diplômes, lors des recrutements mais aussi comme un gage de confiance pour les citoyens camerounais.
Cette campagne nationale qui sensibilise les apprenants, peut également se traduire comme un avertissement à l’encontre des auteurs de ces manœuvres, qui visent à détourner les pouvoirs publics d’une appréciation objective des citoyens camerounais