La relation entre les peuples Massa et Mousgoum dans l’Extrême Nord du Cameroun devient de plus en plus délicate. Le conflit, qui a éclaté de manière physique et barbare le lundi 22 juillet 2024, a entraîné la mort de deux personnes, probablement du peuple Massa, lors d’affrontements violents avec les voisins Mousgoum. Les deux clans se disputent la propriété des terres dans les villages de Doreissou et Dama, où ils coexistent depuis longtemps.
Il a fallu une intervention musclée des forces de sécurité pour apaiser la situation. Malgré cette intervention, des tensions subsistent. La nuit du 25 juillet 2024 a été marquée par des actes de vengeance du peuple Massa, qui, après avoir détruit les biens de leurs voisins, ne parviennent toujours pas à digérer la perte de deux de leurs membres.
Quarante-huit autres personnes, blessées dans les deux clans, sont en souffrance sur leurs lits d’hôpital à Kai-Kai et Yagoua. Selon des témoins, les affrontements ont impliqué l’utilisation d’armes blanches, telles que des couteaux, des flèches et des bâtons. Les corps sans vie ont également été transportés à Yagoua pour être mis en lieu sûr.
Les autorités administratives locales se sont rapidement rendues sur le terrain pour enquêter sur les causes de cette discorde, qui ébranle le principe de paix défendu au plus haut sommet de l’État du Cameroun.
Il est important de souligner que les affrontements communautaires dans cette zone du septentrion camerounais sont devenus récurrents, notamment entre les peuples Massa et Mousgoum, qui peinent depuis des années à trouver un consensus sur la question de la propriété foncière.